Comparatif des principaux isolants naturels
Sur cette base, voyons comment se positionnent les principaux isolants naturels.
La ouate de cellulose
La ouate de cellulose est fabriquée à partir de papier recyclé traité pour résister au feu et aux moisissures. Elle se présente en vrac, soufflée ou insufflée, ce qui la rend idéale pour l’isolation des combles perdus, des cloisons ou même des planchers.
La ouate de cellulose affiche un λ d’environ 0,038 W/m·K . Posée sur 20 cm d’épaisseur, elle atteint une résistance thermique d’environ 5,3 m²·K/W, ce qui la rend parfaitement adaptée aux exigences actuelles en matière d’isolation. Son faible coût en fait l’un des meilleurs choix en termes de rapport qualité/prix. Elle gère correctement l’humidité, mais présente une inertie modérée par rapport à la fibre de bois.
La fibre de bois
La fibre de bois provient de copeaux et de résidus de bois compressés. Elle est disponible en panneaux semi-rigides ou rigides, ce qui la rend adaptée à de nombreuses applications : isolation des toitures (sarking), façades et murs intérieurs.
Avec un λ moyen de 0,036 W/m·K, la fibre de bois est légèrement plus performante que la cellulose en isolation. En 20 cm d’épaisseur, elle possède une résistance thermique d’environ 5,6 m²·K/W. Elle se distingue surtout par sa forte inertie thermique, qui limite les surchauffes estivales. Sa gestion de l’humidité est également très bonne. Son prix est un peu plus élevé, mais reste compétitif au regard de ses avantages.
La fibre d’herbe
La fibre d’herbe est un isolant biosourcé fabriqué à partir de fibres d’herbes de prairie et de fibres végétales recyclées. Elle se présente en panneaux souples, utilisables pour l’isolation des toitures, des murs et des cloisons.
La fibre d’herbe affiche un λ d’environ 0,041 W/m·K, ce qui correspond à une résistance thermique d’environ 4,9 m²·K/W pour 20 cm d’épaisseur. Son principal atout est sa capacité thermique élevée, qui améliore le confort en été et contribue à stabiliser la température intérieure. Grâce à sa structure ouverte à la diffusion de vapeur, elle assure également une bonne régulation de l’humidité.
Le liège expansé
Issu de l’écorce du chêne-liège, le liège expansé est un matériau 100 % naturel et renouvelable. Il est transformé en panneaux légers mais très résistants, appréciés pour l’isolation des façades et des planchers.
Son λ se situe entre 0,036 et 0,040 W/m·K, ce qui permet d’obtenir, pour 20 cm, une résistance thermique comprise entre 5,0 et 5,6 m²·K/W. Son atout majeur réside dans sa résistance exceptionnelle à l’humidité et aux nuisibles (rongeurs et insectes). Sa densité lui procure aussi une bonne inertie thermique. C’est un isolant durable, mais son prix se situe dans la fourchette haute.
La laine de mouton
La laine de mouton est utilisée depuis longtemps dans le bâtiment pour ses qualités isolantes naturelles. Elle est proposée en rouleaux, panneaux ou vrac, principalement pour les combles, les murs intérieurs et les cloisons.
Avec un λ de 0,035 à 0,045 W/m·K, elle affiche une résistance thermique comprise entre 4,4 et 5,7 m²·K/W pour 20 cm d’épaisseur. Sa force est sa capacité à absorber jusqu’à 30 % de son poids en eau sans perdre ses qualités isolantes, ce qui en fait un excellent régulateur d’humidité. En revanche, son inertie est limitée, et un traitement anti-mites est indispensable pour assurer sa durabilité.
Le chanvre
Le chanvre est une plante cultivée et transformée en panneaux, rouleaux ou en vrac pour l’isolation. C’est un matériau léger et polyvalent, utilisé aussi bien pour les murs, les planchers que les toitures.
Avec un λ d’environ 0,040 W/m·K, il permet d’atteindre une résistance thermique d’environ 5,0 m²·K/W en 20 cm d’épaisseur. Sa légèreté et sa mise en œuvre facile en panneaux ou rouleaux en font un matériau apprécié pour les murs et les planchers. En termes d’inertie, il se situe dans la moyenne, avec un prix accessible.
La laine de coton
La laine de coton est produite à partir de textiles recyclés, souvent mélangés à d’autres fibres pour former des panneaux isolants. C’est un matériau souple et facile à poser, adapté à l’isolation des murs intérieurs, des cloisons et des combles.
La laine de coton présente un λ d’environ 0,039 W/m·K, ce qui lui permet d’atteindre une résistance thermique proche de 5,1 m²·K/W pour 20 cm d’épaisseur. Elle se caractérise par une bonne isolation acoustique et une capacité naturelle à réguler l’humidité. Proposée à un prix accessible, elle reste toutefois moins courante sur le marché que la ouate de cellulose ou la fibre de bois.
La paille
La paille est un isolant naturel utilisé depuis des siècles, notamment dans la construction de maisons à ossature bois. Elle est généralement mise en œuvre en bottes insérées dans les parois.
Avec un λ moyen de 0,045 W/m·K, la paille obtient une résistance thermique d’environ 4,4 m²·K/W pour 20 cm d’épaisseur. Très économique et disponible localement, elle offre aussi une bonne inertie thermique, mais demande une mise en œuvre spécifique et soignée pour garantir sa durabilité, notamment face à l’humidité.